L’intertextualité de l’esthétique schopenhauerienne dans "L'Œuvre" d'Émile Zola
DOI:
https://doi.org/10.46584/lm.v21i1.626Ključne riječi:
Zola, L’OEuvre, Schopenhauer, esthétique, le joli, le désintéressement, l’Idée, le ravissement, le génieSažetak
L’OEuvre d’Émile Zola véhicule les principaux postulats de l’esthétique schopenhauerienne. Ainsi par ex. le joli, le sublime, la beauté et la grâce, mots récurrents dans le roman, y acquièrent-ils exactement le sens qu’ils ont en tant que termes-clés de la pensée du philosophe. Aussi, l’une des raisons de l’impossibilité de Claude de créer et de vivre en même temps l’amour avec Christine réside-t-elle dans l’incompatibilité entre la Volonté et la contemplation esthétique, car au cours de cette dernière l’artiste se détourne de la Volonté. Ensuite, Claude s’efforce de représenter sur son grand tableau de la Cité, et cela sans en être conscient, non pas la copie d’une femme réelle, mais l’Idée platonicienne de la Femme. Si le peintre finit par reprendre toujours la même figure féminine, c’est parce que l’Idée est soustraite à la multiplicité. Ensuite, si la Femme de son tableau Plein air ne vieillit pas, c’est parce que l’Idée est éternelle, immuable, inchangeable. Finalement, tout véritable artiste étant un homme de génie dans la vision de Schopenhauer, Claude partage avec le génie la capacité de concentration profonde, la nature contemplative et solitaire, la curiosité enfantine, le tempérament mélancolique, et la proximité avec la folie.